Dès le premier jour où mon fils Nicolas a présenté Camille à notre famille, j’ai ressenti une profonde méfiance. J’ai tout fait pour éloigner cette femme de notre vie, persuadée qu’elle n’était pas faite pour lui. Aujourd’hui, alors que Nicolas ne veut plus me parler, je me demande si je n’ai pas tout perdu à force de vouloir protéger mon fils.
Je m’appelle François, et j’ai cru que la famille était un édifice immuable. Lorsque ma femme, Claire, a été promue, j’ai refusé de voir le monde changer autour de moi. Mon entêtement m’a tout fait perdre, et aujourd’hui, je me retrouve seul face à mes regrets.
Je me souviens encore du claquement sec de la porte derrière moi, ce matin-là, quand j’ai quitté notre appartement à Lyon, laissant derrière moi ma femme, Claire, et nos deux enfants. Après une promotion inattendue, j’ai décidé de partir seul quelques jours au bord du lac d’Annecy, pensant avoir besoin de souffler. Mais ce choix a bouleversé l’équilibre fragile de notre famille et m’a confronté à la véritable valeur de l’appartenance.
Je m’appelle Julien, et cette nuit-là, j’ai tout perdu. Mon histoire commence lors d’une fête où j’ai rencontré Ella, et en un instant, j’ai trahi Cora, la femme que j’aimais depuis la fac. Aujourd’hui, je vis avec le poids de ma faute et l’impossibilité de réparer ce que j’ai brisé.
Je m’appelle Monique, et à l’approche de mes soixante-dix ans, je me retrouve seule, sans nouvelles de mon fils Julien. J’ai longtemps rejeté la faute sur sa femme, Claire, mais aujourd’hui, je comprends que mes propres erreurs et mes conflits avec mon mari Bernard ont tout autant contribué à ce silence. J’écris pour toutes les mères qui, comme moi, se réveillent trop tard et se demandent s’il existe encore une chance de réparer ce qui a été brisé.
